Cliquez ici >>> đŹïž affiche Ă la gloire de jean corentin carrĂ©
Chaquemois, jusqu'à l'Euro, les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On termine donc avec la
DownloadImage of à la Gloire de Jean Corentin Carré (Victor Prouvé). Free for commercial use, no attribution required. Français : Victor Prouvé, A la Gloire de Jean Corentin Carré, Berger Levrault Imp., 75x55 cm, 1919.. Dated: 02.03.2013. Topics: 1919 posters, 1919 works in bretagne, corentin carre, works by victor prouve, world war i posters of france, to sort out
CorentinJean CarrĂ© nĂ© au FaouĂ«t le 9 janvier 1900 et mort le 18 mars 1918 Ă Verdun, est considĂ©rĂ© comme le plus jeune poilu de France . En 1914, lorsquâĂ©clate le conflit, Jean-Corentin CarrĂ© nâest quâun enfant du FaouĂ«t, un petit village du Morbihan, dans le centre de la Bretagne. NĂ© en 1900 dans une famille modeste de
Unfilm de Gabriel Le Bomin avec Lambert Wilson, Isabelle CarrĂ© et Olivier Gourmet On mesure Ă quoi a tenu le plaisir, tranquillement installĂ© dans un fauteuil de cinĂ©ma, dâapprĂ©cier un film faisant revivre De Gaulle quatre-vingts ans aprĂšs lâAppel du 18 juin. Le mĂ©rite de cette rĂ©alisation
Ăla gloire de Jean vents sur trois de ses cĂŽtĂ©s : Corentin CarrĂ© Neuf garçons et sept filles de six Ă quatorze ans restaient fascinĂ©s par l'illustration en cou- leurs, reprĂ©sentant le jeune hĂ©ros en uniforme bleu horizon, fusil Lebel 1917 en mains qui montait au feu Ă travers les barbelĂ©s. Ă l'arriĂšre- plan gauche, le panache rouge et jaune d'une explosion. En haut, entre deux
Comment Pirater Un Site De Rencontre Payant. Durant la PremiĂšre Guerre mondiale, des milliers d'enfants ont tentĂ© de partir au front. EngagĂ© Ă 15 ans aprĂšs avoir menti sur son identitĂ©, le Breton Jean-Corentin CarrĂ© devint Ă l'Ă©poque le plus cĂ©lĂšbre symbole de courage et de patriotisme."Je ne me suis pas engagĂ© pour faire parler de moi, pour quâon dise celui-lĂ est un brave, je prĂ©fĂšre rester inconnu et je ne cherche que ma satisfaction personnelle du devoir accompli. [âŠ] La vie en elle-mĂȘme nâest rien si elle nâest pas bien remplie." Câest par ces mots Ă©crits Ă son instituteur, alors quâil Ă©tait au front, que Jean-Corentin CarrĂ© a rĂ©sumĂ© modestement son envie dâĂȘtre un "poilu". Ce jeune Breton ne recherchait pas la gloire, mais il a pourtant Ă©tĂ© Ă©rigĂ© en hĂ©ros aprĂšs sa mort en 1918. Il faut dire que son parcours a de quoi susciter lâadmiration. En rĂ©ussissant Ă sâenrĂŽler Ă seulement 15 ans, il est entrĂ© dans lâHistoire comme lâun des plus jeunes combattants français de la PremiĂšre Guerre 1914, lorsquâĂ©clate le conflit, Jean-Corentin CarrĂ© nâest quâun enfant du FaouĂ«t, un petit village du Morbihan, dans le centre de la Bretagne. NĂ© en 1900 dans une famille modeste de journalier agricole, il se dĂ©marque par son intelligence et son esprit dĂ©brouillard. "CâĂ©tait un Ă©lĂšve brillant pour lâĂ©poque. Il a eu son certificat dâĂ©tudes Ă 12 ans avec les fĂ©licitations du jury et a ensuite Ă©tĂ© employĂ© chez le percepteur", raconte Pierre Palaric, le prĂ©sident de lâassociation MĂ©moire du pays du FaouĂ«t, dont le propre pĂšre a cĂŽtoyĂ© Jean-Corentin dans la cour de lâĂ©cole le pĂšre de ce dernier est appelĂ© Ă rejoindre le front, le fils veut aussi dĂ©fendre sa patrie et en dĂ©coudre avec les Allemands, mais il est alors beaucoup trop jeune. Sa demande dâengagement volontaire est refusĂ©e par le maire du village. Jean-Corentin CarrĂ© ne se laisse pas pour autant dĂ©courager. En avril 1915, il explique Ă sa famille quâil veut embarquer pour lâAmĂ©rique du Sud, mais câest en fait Ă Pau quâil pose ses bagages. Toujours dĂ©cidĂ© Ă porter lâuniforme, il se prĂ©sente au bureau de recrutement sous le faux nom dâAuguste Duthoy. Pour ne pas Ă©veiller les soupçons, il dĂ©clare ĂȘtre nĂ© Ă Rumigny dans le dĂ©partement des Ardennes, alors occupĂ© par lâarmĂ©e allemande. Aucune vĂ©rification nâest donc possible. MalgrĂ© son visage enfantin, Jean-Corentin atteint son objectif. Il est incorporĂ© au 410e RĂ©giment dâinfanterie Ă Rennes oĂč il retrouve ses compatriotes expliquer quâun enfant puisse avoir une telle rage dâen dĂ©coudre ? Pour Pierre Palaric, le "petit gars du FaouĂ«t" a certes un caractĂšre bien trempĂ©, mais il est surtout le produit dâune Ă©poque. AprĂšs la dĂ©faite de 1871, lâĂ©cole rĂ©publicaine a entretenu le souvenir dâune France vaincue et humiliĂ©e "Il y avait des bataillons scolaires. Il y avait aussi des livraisons de trois fusils par Ă©cole, ainsi quâune initiation Ă lâhistoire gĂ©ographie et Ă la morale. Ce nâĂ©tait pas seulement au FaouĂ«t, mais dans toutes les Ă©coles françaises. Son instituteur M. MahĂ©bĂšze Ă©tait un fervent patriote, et cela lâa peut-ĂȘtre influencĂ©".Comme dans ses cahiers dâĂ©colier, Jean-Corentin CarrĂ© se dĂ©marque aussi trĂšs vite sur le front. Dans son carnet de route oĂč il consigne son vĂ©cu dans les tranchĂ©es, dans le secteur du Mesnil-lĂšs-Hurlus dans la Marne, il raconte ses premiĂšres reconnaissances en novembre 1915 "Je sors tout seul, baĂŻonnette au canon et cartouches dans les poches. Je traverse des tranchĂ©es dĂ©molies et pleines de cadavres que je suis obligĂ© de piĂ©tiner. [âŠ] Je vois un Boche Ă cinquante mĂštres de moi courir dans la direction de ses lignes. Je tire, lâombre continue Ă courir puis sâĂ©vanouit Ă mes yeux. [âŠ] Je rentre vivement et je vais rendre compte de ma mission au capitaine, qui me fĂ©licite." RemarquĂ© par ses supĂ©rieurs, il est nommĂ© caporal puis sergent. Il est mĂȘme citĂ© Ă lâordre du corps dâarmĂ©e et obtient la croix de quelques jours avant son 17e anniversaire, le poids de sa fausse identitĂ© lui pĂšse trop et il dĂ©cide de rĂ©vĂ©ler la supercherie Ă son colonel par une lettre "Je vous Ă©cris pour vous demander sâil me serait possible ayant lâĂąge rĂ©glementaire de reprendre mon vĂ©ritable nom. [âŠ] Je ne suis pas plus patriote quâun autre, mais je considĂšre quâun Français, lorsquâil est assez fort pour faire un soldat, est un lĂąche sâil reste Ă lâarriĂšre".GrĂące Ă la bienveillance de son officier supĂ©rieur, Jean-Corentin CarrĂ© rĂ©intĂšgre lâarmĂ©e en fĂ©vrier 1917, sous son vrai nom, et il est mĂȘme promu adjudant. DĂ©sormais aguerri au combat dans les tranchĂ©es, le Breton souhaite rejoindre la prestigieuse aviation. Le petit paysan du Morbihan obtient son brevet de pilotage. "On lâa autorisĂ© Ă entrer dans lâaviation comme rĂ©compense pour ses actions dâĂ©clat. Il sâĂ©tait fait remarquer en se portant toujours volontaire. Il a dĂ» prendre le goĂ»t de lâaviation en voyant les combats aĂ©riens au-dessus de sa tĂȘte. Cela correspondait Ă ce quâil voulait, prendre des risques mais pour lui seul. Il le disait, il voulait 'semer lâeffroi et la terreur chez les boches'", estime Pierre le quotidien dâun pilote est encore plus dangereux que celui dâun "simple trouffion". La durĂ©e de vie des pilotes est Ă ce moment de seulement trois mois. AffectĂ© Ă un avion dâobservation Jean-Corentin CarrĂ© ne dĂ©roge pas Ă cette funĂšbre rĂšgle et pĂ©rit lors dâune mission en 1918. "Adjudant CarrĂ© Jean-Corentin, du 410e rĂ©giment d'infanterie, pilote Ă l'escadrille SO 229 attaquĂ© par trois avions ennemis, le 18 mars, s'est dĂ©fendu Ă©nergiquement jusqu'Ă ce que son appareil soit abattu, l'entraĂźnant dans une mort glorieuse", rĂ©sume sa troisiĂšme et ultime hĂ©ros nationalEn quelques mois, le petit Ă©colier du FaouĂ«t devient un hĂ©ros en Bretagne et dans toute la France. Deux biographies lui sont consacrĂ©es. Ă la demande du ministĂšre de lâInstruction publique, une affiche est mĂȘme rĂ©alisĂ©e en 1919 pour cĂ©lĂ©brer sa gloire dans les salles de classe. "Cette figure de lâenfant-hĂ©ros avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© utilisĂ©e pendant la guerre avec des livres dâimages. Le but du gouvernement, ce nâĂ©tait pas que tous les enfants fuguent pour rejoindre le front, mais que chacun reste Ă sa place. La propagande de guerre va exploiter quelques figures dâenfant-hĂ©ros pour dire Vous ĂȘtes un peuple intrinsĂšquement hĂ©roĂŻque, vous les enfants de France. Mais votre hĂ©roĂŻsme Ă vous, il faut le mettre en application Ă votre place, câest-Ă -dire Ă lâarriĂšre, en Ă©tant de bons Ă©lĂšves, de bons fils, de bonne fille", explique Manon Pignot, auteur de lâenfant-soldat XIX-XXIe l'atteste cette historienne dans son ouvrage, lâhistoire de Jean-Corentin CarrĂ© nâest pas unique. Quelques milliers dâenfants-soldats ont tentĂ© de participer aux combats. Parmi toutes les armĂ©es des pays belligĂ©rants, des exemples sont restĂ©s cĂ©lĂšbres. En Grande-Bretagne, Jack Cornwell est devenu une figure historique aprĂšs avoir Ă©tĂ© tuĂ© Ă seulement 16 ans, alors quâil avait Ă©tĂ© embarquĂ© contre lâavis de ses parents dans la Royal Navy. Le soldat du FaouĂ«t nâest pas non plus le plus jeune "Il y avait un petit Italien naturalisĂ© français DĂ©sirĂ© Bianco, qui sâest engagĂ© dans lâinfanterie coloniale et qui est mort aux Dardanelles Ă 13 ans"."Des adolescents combattants"Pour Manon Pignot, maĂźtre de confĂ©rences Ă l'universitĂ© de Picardie-Jules Verne, le parcours de Jean-Corentin CarrĂ© est avant tout exceptionnel en raison des documents quâil a laissĂ©s. "On sait beaucoup de choses sur lui alors que la trĂšs grande majoritĂ© des adolescents combattants se sont perdus dans la masse. Ils ne sont pas dans les archives car ils ont menti sur leur Ăąge et sur leurs noms. Je prĂ©fĂšre parler dâadolescents combattants plutĂŽt que dâenfants soldats car justement câest parce quâils ne sont plus des enfants quâils arrivent Ă sâengager. Sâils avaient lâair dâĂȘtre des enfants, ils ne seraient jamais arrivĂ©s jusquâau front, insiste lâhistorienne spĂ©cialiste de la Grande Guerre. La prĂ©sence de ces jeunes soldats Ă©tonnent beaucoup plus les gens aujourdâhui que cela devait Ă©tonner Ă lâĂ©poque. Il ne faut pas oublier que lors de la guerre 14, les adolescents de 14-15 ans travaillaient dĂ©jĂ . LâĂ©cole nâĂ©tait obligatoire que jusquâĂ 13 ans. La proximitĂ© entre les hommes et les adolescents Ă©tait quelque chose de banal".Presque 100 ans aprĂšs son engagement, Jean-Corentin CarrĂ© incarne Ă lui seul la mĂ©moire de ces "adolescents combattants". Au FaouĂ«t, une poignĂ©e dâhabitants continuent dâentretenir son souvenir. BaignĂ© depuis son enfance par les rĂ©cits de la bravoure du petit Breton, Pierre Palaric veille sur le monument Ă©rigĂ© en 1939 en lâhonneur du jeune poilu et raconte inlassablement son histoire auprĂšs des Ă©lĂšves dâaujourdâhui "Je trouve quâil a une certaine forme de candeur. Il croyait quâil allait ramener les 'boches' chez eux. On retrouve cette candeur dans les maquis de 1943/1944. Ce nâĂ©taient pas des gens imbus de leur personne, mais ils pensaient quâils pouvaient apporter quelque chose".
Nous publions ci-dessous, en tant que tribune, le travail dâOctave, membre actif de et passionnĂ© de la premiĂšre guerre mondiale. Cent ans aprĂšs, quelle image de la PremiĂšre Guerre mondiale les jeunes francophones peuvent-ils se faire en lisant des romans historiques qui leur sont destinĂ©s ? Jamais avant et vraisemblablement plus jamais aprĂšs novembre 2014 on ne trouvera environ 70 romans historiques pour ce sujet chez les Ă©diteurs francophones europĂ©ens. Notre corpus ne sera composĂ© que de romans historiques[1], il y aura donc un ensemble de premiĂšre Ă©dition et de rééditions qui couvriront un espace de crĂ©ation qui est en gros celui de ce dĂ©but de XXIe siĂšcle. Nous Ă©cartons tout ce qui se prĂ©sente sous lâapparence du documentaire et de lâalbum. Ayant le format dâun roman, le titre doit proposer une surface de texte au moins Ă©gale au double de lâespace occupĂ© par lâillustration. Câest durant la PremiĂšre Guerre mondiale quâeĂ»t lieu le premier investissement massif de la propagande patriotique en direction des enfants. Cette mobilisation idĂ©ologique des plus jeunes prit diverses formes qui sont bien mises en valeur par plusieurs Ă©tudes[2]. Nous verrons quels messages conformes ou opposĂ©s sont passĂ©s cent ans aprĂšs. Un recensement prĂ©cis des lieux de combat Ă©voquĂ©s dans ces romans contemporains nâa pas dâintĂ©rĂȘt car il pourrait se traduire par une formule allusive qui serait Ă lâest de Verdun, rien de nouveau », Ă lâexception dâun rĂ©cit dans les Vosges et un outre-mer. De mĂȘme on nâa pas relevĂ© les histoires oĂč Ă©taient insĂ©rĂ© un courrier entre un poilu et lâarriĂšre, tant ce motif est devenu rĂ©current. Petit-Jean des poilus, suivi de Lettres des tranchĂ©es est un livre, qui aprĂšs un rĂ©cit de fiction, propose une trentaine de courriers authentique de divers poilus Ă leur famille. Table des matiĂšres1 Les animaux 2 Les enfants-hĂ©ros3 Les gueules cassĂ©es et les obusĂ©s4 Les troupes venues de lâempire colonial français5 Les populations civiles6 Personnages historiques rencontrĂ©s7 Aujourdâhui jusquâoĂč introduire le doute sur le manichĂ©isme du conflit ?8 Conclusion Les animaux Rosa Luxemburg non au frontiĂšres ! Anne Blanchard Pour sĂ©duire un jeune lectorat il va falloir donc trouver une accroche. Une des plus sures est de mettre en scĂšne des animaux soit comme hĂ©ros, soit comme personnages autour desquels le ou les hĂ©ros humains vont ĂȘtre amenĂ©s Ă connaĂźtre des aventures. Le narrateur est le chat de Rosa Luxemburg dans lâouvrage Rosa Luxemburg Non aux frontiĂšres par Anne Blanchard. En matiĂšre de bĂȘtes hĂ©ros principaux ou secondaires on trouve plusieurs sortes dâanimaux. Pour les plus jeunes, en faisant une large place Ă lâillustration, les Ă©ditions canadiennes Michel Quintin ont proposĂ© Une mission pour Vaillant dâAlain M. Bergeron. Cet ouvrage a un format de roman, toutefois lâimportance de son illustration sur seulement 35 pages fait quâil est bien adaptĂ© Ă des Ă©lĂšves de SEGPA, comme deux autres titres un peu plus denses au niveau du texte, que nous citons plus bas Ă savoir Mirliton le chien soldat et La vĂ©ritable histoire de Marcel soldat pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. Le rĂ©cit sâappuie sur un fait authentique, Ă savoir que le dernier pigeon Ă quitter le fort de Vaux en juin 1916 fut citĂ© Ă lâordre de la Nation pour avoir traversĂ© des lignes en bravant les tirs et les gaz asphyxiants. Lâon peut approcher ainsi le rĂŽle de liaison entre une unitĂ© isolĂ©e ou des villages de la zone occupĂ©e et le gros des troupes, que purent assumer les pigeons. Notons que certains de ces oiseaux furent aussi munis de minuscules appareils-photographiques. Une mission pour Vaillant, Alain M. Bergeron La prĂ©sence des chiens sur le front rentre dans la fiction dĂšs lâĂ©poque de la Grande Guerre lâalbum Flambeau, chien de guerre de Benjamin Rabier sort en 1916. Le chien du rĂ©cit Au temps de la Guerre 14-18 Mirtliton le chien soldat nous sensibilise Ă la fonction dâagent de liaison. Le rĂ©cit est portĂ© au dĂ©part par le fait que ce chien avait Ă©tĂ© donnĂ© Ă une petite fille par son grand-frĂšre soldat sur le front et que câest elle qui a lâidĂ©e de le proposer pour le chenil de lâarmĂ©e. En 1999 paraĂźt le premier tome dâune sĂ©rie Bleu qui en est Ă sept volumes Ă ce jour. Le choix de cet animal, me semblait-il, serait Ă mĂȘme de rassurer le jeune lecteur un peu trop Ă©motif⊠de mĂȘme que ses parents⊠[3]». Câest un chien infirmier qui Ă©vite de nombreux dangers Ă son maĂźtre dont il est lâadjuvant. En 2014 sort La derniĂšre course oĂč les chiens sont le support de lâintrigue marquĂ©e par lâarrivĂ©e authentique sur le front des Vosges donc Ă la limite des frontiĂšres de lâAlsace-Lorraine de chiens de traĂźneau recrutĂ©s en Alaska afin en particulier de pouvoir aider Ă la liaison entre les tranchĂ©es et la zone des armĂ©es. Dans ce titre, lâhĂ©roĂŻne est une jeune fille dâune quinzaine dâannĂ©es vivant en Alaska depuis lâĂąge de cinq ans. Fille dâun pĂšre Jacques LariviĂšre et dâune mĂšre tous deux quĂ©bĂ©cois, elle-mĂȘme est nĂ©e dans la Belle Province. Devenue, en se travestissant, instructeur pour les poilus qui sâoccuperont des chiens de traĂźneau ramenĂ©s dâAlaska en traversant dâouest en est le Canada pour le front vosgien. Sa maĂźtrise du français a de nombreuses consĂ©quences dans le rĂ©cit. Souviens-toi de moi, Martine Laffon Le cheval est un animal trĂšs reprĂ©sentĂ© puisquâoutre Cheval de guerre et Le secret de grand-pĂšre de Michael Morpurgo le second Ă©tant la suite du premier on a aussi Souviens-toi de moi de Martine Laffon. Si dans les deux premiers on suivait lâattachement qui liait un paysan anglais Ă un cheval qui avait appartenu Ă son pĂšre, le troisiĂšme met en scĂšne Li Jian, un jeune lettrĂ© chinois capable Ă la fois de peindre des chevaux dans le pur style asiatique et de sâoccuper dâeux. Li Jian fait parti des 100 000 et 40 000 travailleurs chinois respectivement pour les armĂ©es anglaises et françaises. Ces trois ouvrages permettent de mettre en Ă©vidence que les chevaux ne jouĂšrent pas seulement un rĂŽle pour une cavalerie qui dâailleurs nâa sur le front ouest quasiment plus dâutilisation aprĂšs le dĂ©but de lâannĂ©e 1915. On sâattendait moins Ă trouver une tortue sauf si lâon nâignore pas le rĂŽle de mascotte quâont pu jouer pour les soldats des animaux adoptĂ©s par un rĂ©giment, un motif assez prĂ©sent dans la littĂ©rature dâil y a cent ans. Câest lâadaptation dâun rĂ©cit authentique que lâon trouve dans Passager clandestin de MichaĂ«l Foreman. Lors de la dĂ©sastreuse bataille des Dardanelles, un marin anglais suite Ă un bombardement turc rencontre une tortue sur la plage de Gallipoli. Lâanimal va le suivre toute sa vie et mĂȘme lui survivre. Enfin, existe tant en roman assez illustrĂ© quâen BD la sĂ©rie Les Godillots dâOlier et Marko ; dans cette derniĂšre un enfant a recueilli un singe et il part sur le front avec celui-ci dans lâespoir de retrouver son frĂšre militaire dont il est sans nouvelle. Lâanimal fait plus ou moins avancer lâaction selon les ouvrages, les personnages qui ont quelque chose Ă cacher lui montrent une hostilitĂ© au premier abord. Sur ces deux points Ă©voquĂ©s jeune hĂ©ros et prĂ©sence dâanimaux il y a une rĂ©elle constante entre ces deux littĂ©ratures situĂ©es Ă prĂšs dâun siĂšcle de distance. Les enfants-hĂ©ros Les Godillots, Olier et Marko Quasiment tous ces livres ont pour personnage principal un jeune entre dix et dix-sept ans, toutefois ils interagissent avec des adultes ou dans le cadre dâactions en lien avec le conflit. Dans un roman de littĂ©rature de jeunesse un enfant peut se retrouver sur le front, nous regrouperons tous les ouvrages qui permettent une rencontre entre des jeunes et des soldats en train de se battre sous le nom de rĂ©cits avec un enfant-hĂ©ros. Toutefois, contrairement Ă la littĂ©rature de jeunesse de lâĂ©poque, il ne prend quasiment jamais les armes. Il est lĂ comme spectateur mĂȘme sâil est montĂ© dans la zone des combats avec lâidĂ©e de faire le coup de feu. Dans Les Godillots dâOlier et Marko, jusquâĂ prĂ©sent le hĂ©ros nâa pas retrouvĂ© son frĂšre; il a en revanche rĂ©solu des Ă©nigmes. Ainsi avec le seul Ă©pisode paru en 2014 sous forme de roman Le gourbi du sorcier trois tomes en BD existent, il permet de comprendre pourquoi un poilu peut deviner le succĂšs ou non dâune attaque. En fait on a affaire Ă une opĂ©ration de camouflage. A la gloire des petits hĂ©ros, GĂ©rard Hubert-Richou Promenade par temps de guerre dâAnne-Marie Pol a une intrigue qui sâappuie sur la recherche par un jeune de son pĂšre, portĂ© disparu. Victor sâenfuit de lâorphelinat au dĂ©but de lâautomne 1918. AprĂšs de nombreuses pĂ©ripĂ©ties oĂč il montre quâil appartient Ă une famille de gens du spectacle, il va dĂ©couvrir que son pĂšre a fui la grange oĂč il Ă©tait enfermĂ© dans la nuit qui devait prĂ©cĂ©der son exĂ©cution comme mutin. Ici un Ă©pisode de la vie du caporal landais Vincent Moulia inspire la fin de la fiction. Ă la gloire des petits hĂ©ros de GĂ©rard Hubert-Richou envoie un groupe dâenfants dans la zone des armĂ©es et si lâobjectif est de rendre visite au pĂšre de lâun dâentre eux hospitalisĂ©, les jeunes vont se retrouver prisonniers en ce mois dâoctobre 1918. Lâauteur dĂ©marre lâaction avec la prĂ©sentation dâune affiche de propagande Ă©voquant Jean Corentin CarrĂ© engagĂ© Ă quinze ans en trichant sur son Ăąge et Ă peine plus loin parle de Gustave Ă la page 20, fait caporal Ă quinze ans selon la propagande, en tout cas effectivement originaire des CĂŽtes-du-Nord, nom Ă lâĂ©poque des CĂŽtes-dâArmor, et faisant le coup de feu avec des chasseurs alpins. La guerre des petits soldats de GĂ©rard Streiff nous parle toujours dâun jeune garçon mais cette fois le ton est plus grave, dâabord parce que le pĂšre meurt Ă Ypres en avril 1915 du fait des gaz page 48, ensuite parce que câest dans lâenvie de le venger que Gustave se dirige vers le front et parce que le hĂ©ros va dĂ©couvrir la souffrance des blessĂ©s y compris des obusĂ©s qui sont des traumatisĂ©s. LĂ encore la figure de Jean Corentin CarrĂ© est convoquĂ©e page 56 et Gustave a pour nom de famille Chatain. On a vu plus haut ce que les historiens savent que Gustave Chatain. Lâouvrage montre combien la propagande utilise une anecdote Gustave se retrouve blessĂ© dans un bombardement pour faire dâun enfant un hĂ©ros qui aurait voulu servir dâappĂąt aux troupes ennemies page 92. Avec PortĂ© disparu de Catherine Cuenca est avancĂ© le fait que lâon peut sâengager Ă dix-sept ans et celui qui fait cela, cousin du personnage principal, est au nombre des 300 000 soldats dont on nâa jamais retrouvĂ© le corps. Câest Ă©galement Ă dix-sept ans que le hĂ©ros de Cheval de guerre et Le secret de grand-pĂšre de Michael Morpurgo devient soldat. Camarades, toujours de Catherine Cuenca, a pour prolongement Le secret du poilu ; lĂ on a un hĂ©ros qui triche sur son Ăąge pour sâengager puisquâil nâa que seize ans. MĂ©moire Ă vif dâun poilu de quinze ans, Arthur TĂ©nor MĂ©moire Ă vif dâun poilu de quinze ans dâArthur TĂ©nor interroge Ă©galement sur qui fut en rĂ©alitĂ© le plus jeune poilu. La rĂ©ponse est que natif du PiĂ©mont et vivant Ă Marseille, il sâappelait DĂ©sirĂ© Bianco. EmbarquĂ© clandestinement depuis Toulon pour les Dardanelles alors quâil avait Ă peine 13 ans, il est mort le 8 mai 1915 Ă Gallipoli. Arthur TĂ©nor nous Ă©voque le personnage de fiction Maximilien qui, rĂȘvant de devenir journaliste, rejoint le front fin septembre 1914. Outre que de voir les rĂ©alitĂ©s de celui-ci, il sera pris dans un souffle explosif qui le plongera dans un coma dont il ressortira trĂšs lentement. Ce qui est important, dans cet ensemble, câest que le jeune lecteur suive la lente approche Ă©volutive de ce quâest la guerre que fait le hĂ©ros. Les gueules cassĂ©es et les obusĂ©s Le jour oĂč on a retrouvĂ© le soldat Botillon par HervĂ© Giraud comme Le fils de mon pĂšre dâĂvelyne Brisou-Pellen ont comme ressort de lâintrigue que, devenu une gueule cassĂ©e ayant un visage dĂ©formĂ©, un personnage prĂ©fĂšre ne pas se faire connaĂźtre aux personnes de sa famille. SĂ©lectionnĂ© pour le prix du roman historique pour la jeunesse 2015, le premier titre nous semble prĂ©senter une intrigue assez chimĂ©rique. Dans un cas on a simulation dâune perte de mĂ©moire et visites incognito Ă sa fille orpheline de mĂšre et dans lâautre substitution dâidentitĂ©. Patrick Bousquet avec Les fracassĂ©s a choisi un titre qui fait allusion aux grands blessĂ©s de la Grande Guerre et un saut en 1921 permet dâannoncer la crĂ©ation de lâassociation Lâunion des blessĂ©s de la face ». LâidĂ©e est que certains poilus sans famille peuvent servir de cobaye Ă leur insu. La vĂ©ritable histoire de Marcel, soldat pendant la premiĂšre guerre mondiale, Pascale BouchiĂ© Mon pĂšre est parti Ă la guerre par John Boyne amĂšne Ă rĂ©flĂ©chir sur les traumatismes que pouvaient subir les soldats au front, suite en particulier aux bombardements. Un soldat anglais est dĂ©couvert par son fils Alfie dans un hĂŽpital pour obusĂ©s dans le Suffolk. La vĂ©ritable histoire de Marcel soldat pendant la PremiĂšre Guerre mondiale par Pascale BouchiĂ© Ă©voque le cas des soldats qui traumatisĂ©s perdirent la mĂ©moire jusquâĂ ne plus connaĂźtre leur nom. Le plus cĂ©lĂšbre de ces obusĂ©s est Anthelme Mangin qui fut rĂ©clamĂ© par de nombreuses familles entre 1920 et 1930. Dâun combat Ă lâautre les filles de Pierre et Marie Curie de BĂ©atrice NicomĂšde met en scĂšne un soldat qui a perdu la mĂ©moire suite Ă un choc nous en reparlons au sujet des marraines de guerre. Les troupes venues de lâempire colonial français Un tirailleur en enfer, Yves Pinguilly Force noire de Guillaume PrĂ©vost comme Verdun 1916 Un tirailleur en enfer dâYves Pinguilly posent la question des conditions du recrutement des soldats dâAfrique Ă©quatoriale avec le cas dâun Malien et dâun GuinĂ©en si on ramĂšne leur origine aux pays dâaujourdâhui. DĂšs avant-guerre le gĂ©nĂ©ral Mangin avait thĂ©orisĂ© lâapport des troupes indigĂšnes dans un conflit en Europe. Avec Force noire, contrairement Ă La vĂ©ritable histoire de Marcel soldat pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, de Pascale BouchiĂ© et ClĂ©o Germain, lâunion entre une Française et un noir sâavĂšre impossible du fait de la pression sociale. La vĂ©ritable histoire de Marcel soldat pendant la PremiĂšre Guerre mondiale met bien en scĂšne la surprise que constitue la rencontre dâun tirailleur sĂ©nĂ©galais pour un enfant. Contrairement Ă la littĂ©rature produite entre 1914 et 1918, lâhomme de couleur nâest plus lâĂȘtre tĂ©mĂ©raire, mais aussi cruel vis-Ă -vis des Allemands ; il est celui qui souffre encore plus des rudes conditions de la guerre des tranchĂ©es. Les populations civiles Lâouvrage qui dĂ©peint peut-ĂȘtre le mieux pour des jeunes lâatmosphĂšre dâun village ici breton juste avant la dĂ©claration de guerre est celui dâYves Pinguilly, Ă savoir La fleur au fusil. Comme dâautres ouvrages, le rĂ©cit rĂ©unit ceux des villageois qui sont encore lĂ auprĂšs du monument aux morts lors de son inauguration. Des romans historiques se centrent sur la vie Ă lâarriĂšre et gĂ©nĂ©ralement nous suivons pour cela la vie dâun jeune dâune dizaine dâannĂ©es. Mon pĂšre soldat de 14-18 nous conte la vie alternativement dans un village dâĂle-de-France et un village pyrĂ©nĂ©en qui ressemble Ă Luchon durant la totalitĂ© de la guerre. On parle en particulier des enfants marquĂ©s par le deuil de leur pĂšre mort au combat. Petit-Jean des poilus, Michel Piquemal La guerre dâĂliane est un roman historique qui permet de sâinterroger sur le vĂ©cu des orphelins, au nombre total dâun million. Lâaction se dĂ©roule dans plusieurs lieux du Loir-et-Cher et lâimportance de la mobilisation patriotique Ă lâĂ©cole est bien apprĂ©ciĂ©e Ă sa juste valeur. Petit-Jean des poilus, suivi de Lettres des tranchĂ©es de Michel Piquemal permet de suivre comment un jeune villageois de la Marne passe dâune vision enfantine et patriotique Ă une perception plus proche des rĂ©alitĂ©s du conflit. La seconde nouvelle Quoi de neuf depuis 14-18 ? du Violoncelle poilu dâHervĂ© Mestron couvre une trentaine de pages. Lâintrigue repose sur les souvenirs douloureux dâun grand-pĂšre de quatre-vingt-treize ans qui est en train de mourir. Ce dernier est nĂ© en 1915, dâune mĂšre institutrice dans un village occupĂ© par lâennemi et dâun pĂšre soldat allemand mort avant sa naissance. Deux autres titres, Il fallait survivre de Ludmilla Podkosova et Lâhorizon bleu de DorothĂ©e Piatek, Ă©voquent la France occupĂ©e par les Allemands en des visions trĂšs anachroniques dans les relations entre les populations civiles et les soldats ennemis. Dâailleurs 11 novembre de Paul Dowswell montre bien que les populations occupĂ©es ont bien plus de haine envers les soldats allemands que les poilus. Un frĂšre dâAmĂ©rique 1917-1919 Philippe Barbeau et Christian Couty Un frĂšre dâAmĂ©rique de Philippe Barbeau permet de voir comment sâorganise la vie villageoise en lâabsence des hommes les plus forts partis au front et sous quelle forme est approchĂ© lâunivers de la guerre avec ses consĂ©quences le hĂ©ros doit faire face Ă lâannonce de la mort de son frĂšre aĂźnĂ©. Il rappelle quâau bord de la voie ferrĂ©e Tours-Vierzon dans le sud du Loir-et-Cher existait un camp amĂ©ricain. Si une amitiĂ© naĂźt entre un jeune garçon, Charles, et un infirmier militaire amĂ©ricain, John, le rĂ©cit montre quâune jeune femme est un enjeu entre les deux hommes. Ceci renvoie Ă deux phĂ©nomĂšnes le premier est que les sentiments envers les AmĂ©ricains Ă©taient souvent hostiles mieux payĂ©s que les poilus, les Sammy suscitaient lâenvie, le second que certaines Françaises partirent faire leur vie avec un soldat amĂ©ricain rencontrĂ© en France. La marraine de guerre de Catherine Cuenca souligne le rĂŽle particulier quâont pu jouer certaines femmes auprĂšs des poilus. Initialement lancĂ© pour les soldats dont les familles Ă©taient en zone occupĂ©e, le phĂ©nomĂšne des marraines de guerre sâest gĂ©nĂ©ralisĂ©. Cette figure du soldat filleul apparaĂźt bien moins dĂ©veloppĂ©e dans Le journal dâAdĂšle dePaule Bouchet. Elle permet de faire passer un certain nombre dâinformations sur le monde des tranchĂ©es et dâapprocher la dimension dâeuphĂ©misme que cette correspondance contenait car le poilu est montrĂ© filtrant la dimension dâhorreur quâil vit. Dâun combat Ă lâautre les filles de Pierre et Marie Curie de BĂ©atrice NicomĂšde met en scĂšne un obusĂ© qui retrouve la mĂ©moire grĂące au rappel de ses courriers Ă sa marraine, une des sĆurs Curie. InfirmiĂšre pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, Sophie Humann Lâunivers des jeunes femmes devenues infirmiĂšres durant le conflit est dĂ©veloppĂ© dans plusieurs titres. Outre ceux autour de la famille Curie voir plus loin, ce sont Il sâappelait ⊠le soldat inconnu dâArthur TĂ©nor, InfirmiĂšre pendant la PremiĂšre Guerre mondiale de Sophie Humann et Le choix dâAdĂ©lie de Catherine Cuenca pour ceux oĂč lâhĂ©roĂŻne remplit cette fonction. Dans Mon pĂšre soldat de 14-18 la mĂšre du hĂ©ros est devenue infirmiĂšre au Val-de-GrĂące. Nicole Mangin, mĂ©decin Ă Verdun de Catherine Le Quellenec Ă©voque la pĂ©riode oĂč Nicole Mangin a Ă©tĂ© convoquĂ©e par erreur par lâarmĂ©e et a Ă©tĂ© la seule femme Ă travailler comme docteur dans un hĂŽpital militaire. La vie des femmes en usine nâest prĂ©sente que par la profession de personnages secondaires dans InfirmiĂšre pendant la PremiĂšre Guerre mondiale et dans La vie au bout des doigts dâOrianne Charpentier ; pour ce dernier titre on mentionne page 346 les mouvements de grĂšve des femmes parisiennes au printemps 1917. Personnages historiques rencontrĂ©s On se limitera Ă ceux dont on rapporte diverses actions et on nâĂ©voquera pas ceux qui sont simplement citĂ©s. Le gĂ©nĂ©ral Mangin est prĂ©sent dans Bleu le piĂšge de Douaumont, câest le seul officier supĂ©rieur rencontrĂ© dans la production contemporaine. Par contre les enfants-hĂ©ros en particulier rencontrĂšrent assez souvent Joffre dans la littĂ©rature de jeunesse de lâĂ©poque. Mon pĂšre est parti Ă la guerre par John Boyne fait apparaĂźtre le premier ministre Lloyd George qui dialogue avec le fils dâun soldat obusĂ© atteint dâune psychose traumatique. Apollinaire, le poĂšte combattant, Jean-Michel Lecat Guillaume Apollinaire est le sujet dâun ouvrage Apollinaire, le poĂšte combattant de Jean-Michel Lecat avec extraits authentiques de lettre et poĂšmes du personnage, mais il est aussi citĂ© pour ses poĂšmes ou pour la description de son enterrement dans divers ouvrages comme celui de GĂ©rard Hubert-Richou Ă la gloire des petits hĂ©ros page 124 avec le poĂšme Lâavion ». Dans le roman historique pour les jeunes La vie au bout des doigts dâOrianne Charpentier, on a Ă©galement une forte prĂ©sence dâApollinaire. LâhĂ©roĂŻne GueniĂšvre et son amie portent un grand intĂ©rĂȘt Ă lâĆuvre du poĂšte certains titres de ses livres sont citĂ©s. La premiĂšre assiste Ă son enterrement pages 384 Ă 388. Auparavant au dĂ©but 1916, Alphonse le rencontre Ă lâhĂŽpital oĂč tous deux sont hospitalisĂ©s page 333. Le dernier ami de JaurĂšs de Tania Sollogoub se veut un hommage Ă JaurĂšs un jeune garçon de milieu populaire fait sa connaissance peu avant sa mort. On suit bien le dernier mois de vie du leader socialiste ; mĂȘme si le hĂ©ros ne le suit pas dans ses dĂ©placements, ils sont habilement Ă©voquĂ©s. Mais les petits anachronismes, les explications farfelues et la reprise de lĂ©gendes se succĂšdent. Le passage le plus dĂ©plorable est peut-ĂȘtre celui sur lequel se clĂŽt lâouvrage, oĂč on rapporte quâun pharmacien est quasiment coresponsable de la mort de JaurĂšs. Cette rumeur est dĂ» au fait justement que se trouvĂšrent par hasard le dĂ©putĂ© du Jura Georges Ponsot, le pharmacien Jules-Paul Guinepied nĂ© Ă Brinon dans la NiĂšvre en 1881 et un chirurgien brĂ©silien, tous les trois sortant dâun bureau dâun journal radical-socialiste LâĂre nouvelle », non loin du cafĂ© du Croissant. Jean JaurĂšs contre la barbarie de Nane et Jean-Luc VĂ©zinet vulgarise bien lâensemble de la vie de son personnage principal. Lâavant-dernier chapitre sâintitule Lâhomme de la paix » et commençant dĂšs 1904 JaurĂšs dans LâHumanitĂ© Ă©crit un article qui Ă©voque » lâinquiĂ©tude des guerres de demain », cela permet de situer le conflit qui vient dans le prolongement de la Guerre russo-japonaise de 1905, de la Crise marocaine de la mĂȘme annĂ©e et de celle de 1911. Bien entendu son combat contre la Loi de trois ans est mentionnĂ© ainsi que la haine de la presse de droite pour ses positions pacifistes. Son assassinat est Ă©voquĂ© en une phrase. Mon pĂšre soldat de 14-18 voit le hĂ©ros se revendiquer de Jean JaurĂšs dont lâassassinat est mentionnĂ©. Suzie la Rebelle dans la grande guerre, Sophie Marvaud Rosa Luxemburg dâAnne Blanchard propose deux chapitres autour lâun du 15 juin 1914 et lâautre du 3 aoĂ»t 1914 qui permettent de saisir comment cette responsable de la social-dĂ©mocratie allemande nĂ©e juive en Pologne russe a tentĂ© dâĂ©viter la guerre. Les chapitres sept Ă neuf montrent lâincarcĂ©ration de fĂ©vrier 1915 Ă octobre 1918 de cette militante pacifiste puis la pĂ©riode au-delĂ qui se clĂŽt par son dĂ©cĂšs sous les coups de policiers. Avec la famille Curie on a le second pĂŽle de personnages fĂ©minins connus, Marie Curie et ses filles sont prĂ©sentes dans la trilogie Suzie la rebelle de Sophie Marvaud et dans Dâun combat Ă lâautre les filles de Pierre et Marie Curie de BĂ©atrice NicomĂšde. Dans le premier de ces titres, lâhĂ©roĂŻne Suzie rencontre HĂ©lĂšne Brion, institutrice syndicaliste pacifiste Ă Pantin, au moment oĂč le gouvernement de Georges Clemenceau sĂ©vit contre ce quâil appelle les dĂ©faitistes ». La petite Curie de Rafi Toumayan et SĂ©bastien David montre Marie Curie arrivant au volant dâune petite curie, Ă savoir une camionnette Ă©quipĂ©e dâappareils pour pouvoir faire passer une radio aux blessĂ©s afin de localiser prĂ©cisĂ©ment les projectiles quâils ont reçus. Comme autre personnage ayant existĂ©, nous avions dĂ©jĂ signalĂ© la prĂ©sence de Nicole Mangin. Aujourdâhui jusquâoĂč introduire le doute sur le manichĂ©isme du conflit ? Les personnages nĂ©gatifs sont quasiment toujours des officiers, sous-officiers et soldats français ayant des responsabilitĂ©s particuliĂšres qui Ă lâĂ©poque Ă©taient valorisĂ©es ; lâennemi principal du poilu ce nâest quasiment plus jamais le soldat allemand comme cent ans plus tĂŽt mais le militaire français qui fait du zĂšle dans cette guerre. Les mĂ©chants dans la sĂ©rie Bleu sont deux nettoyeurs de tranchĂ©e avec Bleu le silence des armes et Bleu la nuit du Vengeur, un tireur dâĂ©lite Bleu la derniĂšre cible, un membre des services de renseignements Bleu le piĂšge de Douaumont. Mon pĂšre, soldat de 14-18, Christophe Malavoy Mon pĂšre soldat de 14-18 est sĂ»rement lâouvrage qui porte le plus la vision dâun adulte du XXIe siĂšcle sur la Grande Guerre. La Charte de la libertĂ©, que rĂ©digent le hĂ©ros et ses camarades est un galimatias dâanachronismes faussement juvĂ©niles et parfois abscons, destinĂ©e Ă montrer que la jeunesse de lâĂ©poque baigne dans la soif de libertĂ© et dâamour ». Lâon sait quâelle Ă©tait au contraire trĂšs rĂ©active Ă la propagande patriotique. Il est intĂ©ressant de noter que la figure de lâespion allemand voire autrichien ou turc, si abondante dans la production pour la jeunesse entre 1914 et 1918 voir BĂ©cassine chez les Turcs a quasiment disparu. Ceci Ă une exception notable et trĂšs significative. Dans LâHorizon bleu de DorothĂ©e Piatek, lâespion allemand est soldat sous lâuniforme français, il fait Ă©vader deux prisonniers du Reich aprĂšs les avoir invitĂ©s Ă un repas de NoĂ«l⊠Au-delĂ des invraisemblances successives, lâobjectif est de montrer que cet espion est gĂ©nĂ©reux, loyal, honnĂȘte⊠La seule chose que lâon ne sait guĂšre, câest ce quâil apporte comme renseignements Ă son pays. Il tient Ă expliquer Ă un ami poilu, que ses activitĂ©s ont failli faire pĂ©rir juste avant et forcĂ©ment provoquer des morts chez les Français[4] Ă©videmment pas signalĂ©s dans le texte, quâil part parce que sa mission dâespion doit cesser. Plus tard lorsque ce dernier se sera retrouvĂ© dans son pays, lâauteure Ă©vacue la rĂ©ponse par lâaffirmation dans la bouche dâun officier allemand que lâespion en question a rendu de grands services Ă lâAllemagne page 80. Sont soupçonnĂ©es dâespionnage, en particulier parce que Polonaises, successivement Marie Curie et ses filles dans la trilogie Suzie la rebelle de Sophie Marvaud et dans Dâun combat Ă lâautre les filles de Pierre et Marie Curie de BĂ©atrice NicomĂšde. Moral dâacier et pluie de fer, Viviane Koenig Moral dâacier et pluie de fer par Viviane Koenig initie le doute sur la culpabilitĂ© rĂ©elle de gens fusillĂ©s comme espion. Ce mĂȘme ouvrage pose aussi la question du devenir des dĂ©serteurs en imposant comme automatique la sanction du peloton dâexĂ©cution page 45, ce qui est loin de correspondre Ă la rĂ©alitĂ© nombre de comptes-rendus de conseil de guerre le montrent. Ici Viviane Koenig Ă©voque des fraternisations Ă la NoĂ«l 1914 entre soldats allemands et soldats français ; ces actions cessent avec lâarrivĂ©e dâun colonel qui fait tirer sur lâennemi. Les soldats qui ne voulaient plus se faire la guerre NoĂ«l 1914 a Ă©videmment pour sujet essentiel les fraternisations entre soldats anglais et allemands. Comme avec Camarades de Catherine Cuenca, oĂč la fraternisation sâĂ©tait produite dans un trou dâobus entre un Français et un Allemand, Ăric Simard a prĂ©vu une rencontre de deux acteurs de cette trĂȘve bien plus dâun demi-siĂšcle aprĂšs leur aventure. 11 novembre de Paul Dowswell montre Ă©galement une fraternisation entre soldats allemands et anglais le 11 novembre au matin. Mort pour rien ?, Guy Jimenes Dans Mort pour rien? de Guy Jimenes, on essaie de sensibiliser Ă lâinutilitĂ© du sacrifice du soldat en abordant la question de ceux qui sont morts le 11 novembre 1918. Lâhorizon bleu de DorothĂ©e Piatek , Ă©tant un grand hymne Ă lâamitiĂ© des combattants des deux camps, il ne pouvait pas nous ĂȘtre Ă©pargnĂ© la scĂšne de sympathie Ă NoĂ«l en premiĂšre ligne avec une couche supplĂ©mentaire en direction des prisonniers allemands gardĂ©s au chaud ce jour-lĂ pour leur offrir un festin. Le dĂ©serteur du chemin des dames de Serge BoĂ«che se donne pour objectif de faire comprendre quâest-ce qui peut amener un soldat courageux et gĂ©nĂ©reux Ă fuir le combat et abandonner ses amis ? [5]». Lâouvrage se termine par un saut en 1929 oĂč toute une famille de la rĂ©gion du Chemin des dames sâapprĂȘte Ă descendre en Provence pour retrouver le soldat dĂ©serteur quâelle avait accueilli en 1917. Il sây cacherait depuis douze ans⊠Et pourquoi le dĂ©putĂ© Ducros ? se dĂ©carcasse-t-il en 1925 pour faire voter la loi dâamnistie ? Les deux hĂ©ros de Rendez-vous au chemin des dames dâYves Pinguilly Ă©taient ouvriers sur les chantiers navals de Nantes et si lâun est fusillĂ© lâautre est condamnĂ© au bagne militaire en AlgĂ©rie pour refus de se battre. Le chapitre quatre permet de citer la Chanson de Craonne » qui sert pour annoncer le refus de monter en ligne de soldats. Dominique Legrand dans DĂ©serteurs, tout en tĂąchant de faire saisir lâaccumulation des raisons qui pouvaient pousser des hommes dont ici un lieutenant de rĂ©serve Ă dĂ©serter, situait les antagonismes franco-allemands des chefs dâĂ©tat mais non des peuples sur la longue durĂ©e en commençant Ă Bouvines. Dans la mesure oĂč les hommes quittent le front, la sanction du poteau dâexĂ©cution semble moins irrĂ©aliste que dans dâautres romans historiques. Le journal dâAdĂšle, Paule du Bouchet Avec La marraine de guerre de Catherine Cuenca, on raconte comment au retour dâune permission, le personnage principal assiste Ă lâexĂ©cution de cinq soldats qui se sont mutinĂ©s. Paule Bouchet dans Le journal dâAdĂšle parle Ă plusieurs reprise de la dĂ©sertion dâun soldat dâun village bourguignon voisin. Ce dernier a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en voulant passer en Italie en fĂ©vrier 1918, ce qui nâaide pas Ă faire comprendre que ce pays est passĂ© fin mai 1915 dans le camp des AlliĂ©s. Conclusion Ces rĂ©cits sont lĂ pour servir la vision que le grand public adulte dâaujourdâhui a de la Grande Guerre, avec sa sensibilitĂ© dans un univers oĂč on entend mener des guerres avec zĂ©ro mort et face au contexte dâunitĂ© europĂ©enne. Dans ce contexte, le combattant nâest plus un hĂ©ros mais au contraire sont valorisĂ©es assez souvent la fraternisation entre soldats ennemis, la rĂ©bellion contre les officiers et la dĂ©sertion. Quand on sait par exemple que LâHorizon bleu de DorothĂ©e Piatek, oĂč les anachronismes se ramassent Ă la pelle de tranchĂ©e est un des romans historiques de cette pĂ©riode les plus encensĂ©s par la critique, que Le dĂ©serteur du chemin des dames de Serge BoĂ«che est qualifiĂ© de huis clos original qui sâavĂšre autant captivant que pĂ©dagogique », on se questionne sur les compĂ©tences de ceux qui commentent en France les romans historiques pour la jeunesse[6]. Les conditions dans lesquelles lâengrenage Ă la guerre se met en place, sâinspireraient plus de quelques pages inĂ©dites des Pieds-NickelĂ©s sâen vont en guerre que dâun simple manuel dâhistoire de collĂšge. Ainsi page 168 du Dernier ami de JaurĂšs qui Ă cĂŽtĂ© de ces pages de fiction propose des passages didactiques en italiques lit-on cette accumulation dâaffirmations fantaisistes [nuit du 29 au 30 juillet] Mais voilĂ que les Allemands bougent enfin. En effet ? Guillaume II sâest rendu compte de lâemballement des Ă©vĂšnements et il cherche Ă reprendre la main. Un conflit, soit, il nâest pas hostile Ă cela, mais un conflit localisĂ© Ă la Serbie ! Il faut Ă tout prix Ă©viter lâembrasement gĂ©nĂ©ral, dâautant que le Kaiser vient de comprendre que les Anglais seraient du cĂŽtĂ© de ses ennemis ! LâAllemagne Ă©tait certainement la plus forte face Ă la France et Ă la Russie, mais le tableau nâest plus le mĂȘme si les Anglais sortent de leur neutralitĂ©. Il envoie un tĂ©lĂ©gramme Ă Nicolas II lui demandant dâarrĂȘter la mobilisation russe. Le tsar nâattend que cela. Ainsi donc, on peut encore Ă©viter la guerre ! Il lit le tĂ©lĂ©gramme du Kaiser Ă son ministre de la Guerre, Soukhomlinov, et lui demande dâarrĂȘter la mobilisation. Mais celui-ci refuse au prĂ©texte que câest techniquement impossible »[7]». Ce livre, prĂ©sentĂ© dans une revue pĂ©dagogique, par un ancien professeur de littĂ©rature mĂ©diĂ©vale et auteur de livres parus pour la mĂȘme maison dâĂ©dition que Le dernier ami de JaurĂšs, se voit qualifier de roman historique fort bien documentĂ© »⊠Nous avons Ă©pargnĂ© ici Ă nos lecteurs, un assez long relevĂ© des petits anachronismes qui jalonnent certains rĂ©cits. Est assez rĂ©current et significatif que les auteurs aient une idĂ©e fausse sur la scolaritĂ© de leur hĂ©ros, ils ne connaissent que le lycĂ©e et lâĂ©cole communale amenant au certificat dâĂ©tudes. Ils ignorent ce quâest un collĂšge dans lâacceptation de lâĂ©poque et totalement ce quâest une Ăcole primaire supĂ©rieure ou un cours complĂ©mentaire. Il sâavĂšre nĂ©cessaire dans les choix de faire confiance a priori, plutĂŽt dans les titres dâĂ©diteurs qui ont un large secteur de romans historiques comme Nathan, Oskar et Gallimard jeunesse ou Ă des auteurs qui ont commis plusieurs titres relevant de ce genre. Les romans historiques pour la jeunesse, sur la PremiĂšre Guerre mondiale, ont dĂ» dâabord passer par lâĂ©tape de dĂ©construction de la propagande patriotique de lâĂ©poque. Beaucoup dâauteurs sont par contre trĂšs loin dâavoir une idĂ©e de lâesprit de ceux qui, civils ou militaires, furent les acteurs de cette pĂ©riode. Les ressorts du conflit, les modes de vie de lâĂ©poque sont parfois largement ignorĂ©s[8]. Face Ă certains ouvrages, on se demande parfois si le nombre dâinformations apportĂ©es Ă©quilibre celui des mĂ©connaissances. Pour un Ă©crivain, un minimum de comprĂ©hension de lâĂ©volution du discours historiographique autour de la Grande Guerre est nĂ©cessaire. On a trop lâimpression que nombre dâauteurs partent comme en 14 » pour assĂ©ner au jeune lecteur leur vision simpliste de lâĂ©vĂšnement. Octave Bibliographie voir ici [1] Y compris Le violoncelle poilu dâHervĂ© Mestron qui est en fait composĂ© de quatre nouvelles sur cette pĂ©riode. [2] StĂ©phane Audoin-Rouzeau. La Guerre des enfants Armand Colin, 1993. Manon Pignot. Allons enfants de la patrie GĂ©nĂ©ration Grande Guerre. Paris Seuil, 2012. Laurence Olivier-Messonnier. Guerre et littĂ©rature de jeunesse. LâHarmattan, 2012. [3] Patrick Bousquet. Pages de gloire. Ăditions Serpenoise, 2014. Page 4. [4] On relĂšve Ă cette occasion le dialogue bien peu littĂ©raire et pas du tout pris dans lâargot du poilu Je ne te comprends pas, Gabriel, merde, jâai failli perdre la vie pour tes conneries ! » page 66 [5] Le dĂ©serteur du chemin des dames de Serge BoĂ«che. SEDRAP, 2011. QuatriĂšme de couverture. [6] Nous ne sommes pas le seul Ă poser cette question. Bertrand Solet, certainement lâauteur qui a produit le plus de romans historiques francophones pour la jeunesse du XXe siĂšcle, souhaite une critique plus fournie et plus exigeante. Bertrand Solet. Une manne pour la Le roman historique, n°876, avril 2004, page 21. [7] Le dernier ami de JaurĂšs de Tania Sollogoub. LâĂcole des loisirs, 2013. Page 168. [8] Il faut ne jamais avoir cherchĂ© Ă se documenter sur lâesprit des acteurs de lâĂ©poque pour proposer dans LâHorizon bleu ce quâĂ©crit DorothĂ©e Piatek et qualifie elle-mĂȘme de surrĂ©aliste » Ă la page 95. Cette amitiĂ© entre un soldat allemand espion dans lâarmĂ©e française et le poilu Gabriel, lâattitude de la femme de ce dernier avec les officiers allemands sont proprement impossibles.
affiche à la gloire de jean corentin carré